
En janvier dernier a été lancée officiellement en France L’ANNÉE DE LA BD : une grande opération censée remettre le neuvième art au centre de la créativité. Sauf que, depuis plus d’un mois, quand vous vous rendez sur le site du Ministère de la Culture, vous pouvez désormais y lire le message suivant : « Dans le cadre des mesures annoncées par le Gouvernement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, tous les événements de l’Année de la BD sont annulés jusqu’à nouvel ordre. »
Pas de bol pour la BD. Surtout que ça faisait des années qu’elle nous alertait sur le risque d’une pandémie mondiale et que personne n’y a prêté vraiment attention. Chronologiquement, voici un aperçu troublant des BD qui ont vu juste. Remarquez à quel point les prémonitions s’accélèrent avec le temps :
SOS Bonheur de Griffo et Van Hamme (1989) : la BD imagine un futur où les déplacements sont contrôlés et avec masque obligatoire.
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Salade de Schtroumpfs de Thierry Culliford (2006) : une épidémie transforme les Schtroumpfs en légumes. Port du masque obligatoire.
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Astérix et la Transitalique de Ferri et Conrad (2017) : un mystérieux conducteur de char masqué se fait appeler Coronavirus.
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Virus de Ricard et Rica (2019) : un virus mortel, créé en laboratoire, se propage sur un gigantesque paquebot de croisière (non, pas le Charles de Gaulle)
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Prosélytisme et morts-vivants de Trondheim (janvier 2020) : une case seulement est prémonitoire.
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La chute de Muralt (mars 2020) : Un virus mondial oblige la population entière au confinement.